La situation sanitaire dans le Finistère est « sous contrôle », bien qu'en « évolution assez rapide » et « source de préoccupation », a alerté le 20 juillet en soirée le préfet du département Pascal Lelarge.
La situation « est en évolution assez rapide depuis le week-end du 14 juillet » et « source de préoccupation », a assuré le préfet lors d'une conférence de presse. « Le principal vecteur actuellement de diffusion du virus c'est quand même le brassage de population lié aux vacances », a-t-il noté. Cette évolution est le fait « de l'émergence de cas sporadiques, pas à grande échelle », a-t-il précisé.
« Ça reste modéré du fait qu'on est en dessous des seuils nationaux mais on ne peut pas prédire de l'évolution », estime le délégué départemental de l'Agence régionale de santé (ARS) Bretagne Jean-Paul Mongeat, ajoutant que le nord du Finistère était le plus touché et notamment la région brestoise.
Le taux de reproduction effectif du virus (ou "R effectif", basé sur les tests virologiques positifs) est actuellement de 3,1 % dans le Finistère, a-t-il indiqué. Au niveau national, il est d'environ 1,2 %, selon Santé publique France.
Le préfet du Finistère a rendu obligatoire le port du masque dès jeudi sur les marchés les plus fréquentés du département, ainsi que dans les lieux clos recevant du public.
11 clusters en Bretagne
Au niveau de la Bretagne, depuis vendredi, « le nombre de cas testés positif au Covid-19 a augmenté plus rapidement et est passé à la date du 20 juillet à + 143 cas », selon l'Agence régionale de santé (ARS). Toutefois, aucune nouvelle hospitalisation, ni admission en réanimation ne sont liées au Covid depuis le 17 juillet. L'ARS précise qu'au total, comme avant le week-end, 71 malades sont hospitalisés pour Covid et 3 sont en réanimation
La préfète de Bretagne Michèle Kirry a indiqué ce mardi que si la situation appelait à « la vigilance », elle exclut toutefois des mesures plus coercitives dans l'immédiat pour limiter la propagation. Actuellement, la Bretagne compte huit clusters dans le Finistère, trois dans les Côtes-d'Armor et aucun dans le Morbihan et l'Ille-et-Vilaine. Mais contrairement au préfet du Finistère, Michèle Kerry n'a pas lié cette augmentation aux estivants venus d'autres régions. « Il serait totalement faux de dire : la Bretagne serait préservée comme elle l'a été si elle n'avait pas de touristes… puisque les cas nouveaux hors Bretagne sont très peu nombreux sur la centaine qu'on a enregistrés toutes les semaines », a-t-elle relevé.
« Casser la courbe » en Mayenne
En visite hier au centre de dépistage de l’Huisserie et au centre hospitalier de Laval en Mayenne (Pays de la Loire), le ministre de la Santé, Olivier Véran a aussi relativisé la situation. « On a plutôt une bonne nouvelle en Mayenne avec la réduction de la positivité du nombre de tests, c'est-à-dire que sur 100 tests on avait jusqu'à 8 à 9 positifs au début, ensuite 5, maintenant c'est 3 » alors qu'on augmente le nombre de tests. « On est en train de casser la courbe » en Mayenne, a-t-il estimé.
Visite du ministre de la #santé @olivierveran cet après-midi en #Mayenne dans le centre de dépistage @lhuisserie et le drive CH @Laval_la_Ville
— Préfet de la Mayenne (@Prefet53) July 20, 2020
➡Il salue l'engagement des professionnels de santé, bénévoles et élus face à la crise sanitaire #COVID19 pic.twitter.com/Efpg3EYllD
Tester massivement et remonter les chaînes de contamination pour les briser est au cœur de notre stratégie : un grand merci aux équipes en #Mayenne qui la mettent en place et sauvent des vies !
— Olivier Véran (@olivierveran) July 20, 2020
Aux Mayennais : plus que jamais, respectez les gestes barrières et le port du masque. pic.twitter.com/aH8voTL5Ks
Mi-juillet, le nombre de cas Covid avait dépassé le seuil d'alerte (50,1 nouveaux cas pour 100 000 habitants détectés en sept jours). Le taux de reproduction (R) y est aux alentours de 1,50 contre 1,20 au niveau national et, depuis jeudi 16 juillet, le port du masque est obligatoire dans les lieux clos recevant du public de six communes.
Dans son point épidémiologique du 17 juillet, Santé publique France constate une augmentation de l'incidence des cas en France de 19 % entre le 29 juin et le 12 juillet. Les actes de SOS Médecin en lien avec une suspicion de Covid-19 ont augmenté pendant les 3 dernières semaines. Les régions les plus touchées sont la Bretagne, les Pays de la Loire, la Nouvelle-Aquitaine, la Provence-Alpes-Côte d'Azur, l'Occitanie et la Normandie.
avec A.F.P.
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