17 novembre 1991. 300 000 professionnels de santé dans la rue contre la politique de maîtrise des dépenses de santé du gouvernement. De quoi faire pâlir les opposants actuels à la loi Touraine. Comment cela a-t-il pu être possible ? Si l’on en croit le Dr Gérard Maudrux, qui présidait alors la coordination « Action Santé », tout a commencé à Grenoble.
« Tout le monde se demandait : qu’est-ce qu’on peut faire ? », se souvient celui qui était alors urologue dans une clinique iséroise. Il organise donc une réunion dans un amphi de la ville. Succès. Il récidive à Paris. Nouveau succès, on lui demande de créer une coordination. Ce sera « Action Santé ».
[[asset:audio:2841 {"mode":"full","align":"null"}]]Les syndicats hors du coup
Avec le précieux soutien du Centre national des professions de santé (CNPS), il met au point deux manifestations unitaires, qui font aujourd’hui encore figure d’apogée de la mobilisation dans le monde de la santé : le 11 juin 1991, les organisateurs de la manifestation comptent 150 000 professionnels de santé dans la rue. Et quelques mois plus tard, le 17 novembre 1991, ils en revendiqueront deux fois plus.
Du côté des syndicats médicaux, on reste encore perplexe face à cet exploit. « Nous avons quelque peu boudé ces manifestations, nous ne comprenions pas quel était le mot d’ordre », se souvient aujourd’hui le Dr Richard Bouton, qui dirigeait alors MG France. « Les manifestations de 1991, c’est avant tout le CNPS, et pas Action Santé », minimise le Dr Michel Chassang, qui militait déjà à la CSMF.
Bisbilles entre syndicalistes ? Peut-être. Reste un chiffre : 300 000. Record inégalé.
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