73 % des médecins estiment que la télémédecine, généralisée à partir de ce samedi, fera partie de leur quotidien professionnel en 2030 (tout comme la consultation présentielle classique). C'est l'enseignement majeur d'une étude de la MACSF, élaborée à partir d'un questionnaire adressé en mai 2018 à 8 000 médecins sociétaires, de toutes spécialités et statut (hospitalier, salarié, libéral, interne).
Un médecin sur deux pense que les robots et l’intelligence artificielle (IA) seront également monnaie courante dans une dizaine d'années. Parmi eux, sept sur dix considèrent que l’IA les aidera pour réaliser des actions longues et répétitives à leur place (et leur permettra moins d’erreurs).
52 % des praticiens considèrent qu'en 2030, les traitements seront personnalisés en fonction de l’ADN des patients. En revanche, la médecine prédictive sera fiable à 100 % pour... seulement 13 % des médecins interrogés. Dans le détail, 49 % des médecins libéraux pensent que « prédire permettra de guérir ». Les jeunes sont plus sceptiques : seuls 29 % des internes partagent cet avis.
Risque de déshumanisation du soin
En dégageant du temps médical, l'IA et les robots rapprocheront-ils le médecin du patient ? Les praticiens ne formulent pas une opinion tranchée sur le sujet : 45 % d'entre eux pensent que les innovations technologiques permettront d’avoir davantage de temps pour le patient et pour la formation. Mais moins d'un professionnel sur dix estime que ces innovations permettront aux patients d’avoir plus de considération pour le corps médical. En cause : le risque de « déshumanisation du soin » qui reste la crainte principale de 73 % des médecins, dont 82 % des généralistes.
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