Le Clomid, un traitement utilisé en cas de trouble de la fertilité chez la femme, doit être arrêté en cas d'altération de la vision, prévient l'Agence nationale du médicament (ANSM), alors que de rares cas de cécité sont apparus avec ce médicament.
À base de citrate de clomifène, ce médicament permet de stimuler l'ovulation. Il est prescrit en première intention pour traiter certaines stérilités, induire l'ovulation lors d'un parcours d'assistance médicale à la procréation (AMP) ou encore rechercher la cause d'une absence de règles. En France, environ 47 000 femmes l'utilisent chaque année, selon l'ANSM.
Jusqu'à présent, des troubles visuels étaient des effets indésirables connus associés à ce traitement, prenant la forme de scotomes (taches dans le champ visuel), d'une vision trouble ou encore de phosphènes (flash dans le champ visuel). Il n'était pas pour autant possible d'anticiper leur apparition, le mécanisme à l'origine de ces troubles n'étant pas connu.
Des effets indésirables pouvant aller jusqu'à la cécité
L'ANSM met en garde contre de nouveaux risques mis à jour par des données de sécurité récentes issues de signalements internationaux de pharmacovigilance et de publications scientifiques. Ainsi, dans de rares cas, les effets indésirables du médicament « ont pu mener à une perte totale et irréversible de la vision (cécité) », souligne l'agence.
« Aussi, si une patiente a la sensation que sa vue se dégrade ou éprouve une quelconque gêne visuelle inhabituelle, elle doit interrompre son traitement et contacter rapidement son médecin », recommande l'ANSM.
Aucun facteur de risque précis n'est identifié mais une durée d'utilisation et un dosage supérieurs aux recommandations ont été rapportés dans quelques cas, précise l'agence.
L'ANSM invite les professionnels de santé à informer leurs patientes des risques visuels associés à ce traitement dès le début du traitement et de l'importance du respect des doses prescrites. Les effets indésirables graves ou inattendus sont à déclarer sur le portail du ministère de la Santé.
L'agence précise que les femmes ayant déjà eu des troubles visuels liés au Clomid ne pourront plus jamais l'utiliser à nouveau.
Chirurgie : les protocoles de lutte contre l’antibiorésistance restent mal appliqués, regrette l’Académie
L’orchestre symphonique des médecins de France donne un concert « émouvant » en hommage aux victimes du cancer du sein
Guyane : circulation silencieuse du poliovirus, la couverture vaccinale insuffisante
La néphroprotection intrinsèque aux analogues de GLP-1 clarifiée