Une équipe de l’Inserm/Inra Paris Descartes a étudié le rapport entre l’alimentation au cours de la première année de vie et les allergies et la santé respiratoire à l’âge de 8 ans, dans la cohorte Paris.
Chez 3 446 nourrissons, des questionnaires ont collecté auprès des parents les modes d’alimentation, ce qui a permis d’identifier cinq groupes : préparations pour nourrisson (PPN) standard (45 %), allaitement exclusif pendant 3 mois (27 %), PPN enrichies en pré/probiotiques (17 %), hypoallergéniques (4,7 %), à base de soja ou hydrolysat poussé de protéines (4 %). La présence d’une allergie et la fonction respiratoire ont été évaluées à l’âge de 8 ans par questionnaires standardisés, EFR et bilans sanguins.
Résultats : « L’allaitement était associé à un plus faible risque d’asthme à 8 ans, tandis que dans le groupe consommation de préparations pour nourrisson hypoallergéniques, le VEMS et le CVF étaient plus faibles que dans les autres groupes, et le risque de sensibilisation à des allergènes plus élevé », conclut l’épidémiologiste Hélène Amazouz (Paris).
Des acides gras pour l’atopie
Par ailleurs, selon une nouvelle réglementation européenne, les préparations infantiles doivent être enrichies en acides gras de type DHA. L’analyse de 8 389 nourrissons de la cohorte Elfe montre que ceux qui consomment une préparation enrichie en AGPI (DHA, acide arachidonique, acide eicosapentaénoïque) présentaient avant l’âge de 5,5 ans un risque plus faible d’infection des voies respiratoires inférieures et de symptômes atopiques d’asthme en particulier.
Article précédent
En Bref...
En Bref...
Quel impact des différents laits sur le risque d’allergie ultérieur ?
Le taux de micro/nanoplastiques dans l’athérome carotidien est associé à la sévérité des symptômes
Dans la cholécystite, la chirurgie reste préférable chez les sujets âgés
Escmid 2025: de nouvelles options dans l’arsenal contre la gonorrhée et le Staphylococcus aureus
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé