Les valeurs de la Densité minérale osseuse (DMO) et du Trabecular Bone Score (TBS) lombaires diminuent rapidement dans les cinq ans suivant la ménopause puis plus lentement mais, dans la pratique, des valeurs de DMO lombaire faussement élevées avec l’âge peuvent être constatées. Des études préliminaires ayant montré que l’arthrose n’influence pas le TBS (1), ont mesuré l’évolution des valeurs de DMO et de TBS chez 1 456 femmes de la cohorte OstéoLaus, âgées de 50 à 80 ans en tenant compte de l’impact des vertèbres fracturées (VFx) et des troubles dégénératifs (Vtd). Ils ont mesuré la DMO à la hanche, la DMO et le TBS au rachis lombaire, avant et après exclusion des vertèbres concernées par une pathologie fracturaire ou dégénérative. Ils ont divisé les patientes en six groupes d’âge (50-55, 55-60, 60-65, 65-70, 70-75, 75-80) et ont évalué les changements de DMO et de TBS entre les groupes consécutifs. La DMO est artificiellement augmentée de 1,2 à 3,3 % selon les groupes avant exclusion des VTx et Vtd. Le TBS n’est pas modifié après exclusion des VTx et Vtd. Le changement de DMO lombaire entre deux groupes d’âge consécutifs est significatif uniquement entre les deux premiers groupes (la DMO diminue jusqu’à 62,5 ans puis réaugmente ensuite) alors que le changement de TBS entre deux groupes d’âge consécutifs est toujours hautement significatif. Ces résultats sont encore plus nets dans une sous-analyse incluant uniquement les patientes présentant des troubles dégénératifs, avec et sans exclusion des Vtd.
Cette étude confirme la faible corrélation entre TBS et DMO lombaires et met en évidence l’intérêt du TBS, surtout dans la population la plus âgée : le TBS lombaire n’est pas modifié par les fractures ou les troubles dégénératifs sévères, il évolue parallèlement à la DMO à la hanche. Alors que la DMO lombaire augmente après 65 ans (les troubles dégénératifs modérés ne pouvant pas être exclus de l’analyse), le TBS continue à diminuer. En ce qui concerne les mesures lombaires, le TBS devrait donc jouer un rôle prépondérant non seulement lors du diagnostic, mais également pour le suivi thérapeutique, en raison de son indépendance des troubles dégénératifs.
(1) Lamy O. et al (Lausanne).
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