Dans la population toujours croissante des sujets ostéoporotiques, il fut un temps espéré que le traitement bien conduit par les biphosphonates pouvait réduire la mortalité. Sachant que la survenue de fractures dans cette population s’avère souvent létale, l’interrogation reste d’autant plus légitime que de nombreux travaux antérieurs sur le sujet ont produit des résultats contradictoires. Une remarquable étude chinoise du CHU de Yinchuan clarifie enfin le débat.
Sur la base d’une méta-analyse de grande envergure (47 essais randomisés totalisant près de 60 000 patients), les chercheurs se sont efforcés de répondre à différentes interrogations. Les biphosphonates réduisent-ils la mortalité ? Existe-t-il des différences selon le biphosphonate utilisé (zolédronate, alendronate, risédronate, ibandronate) ? La zone géographique (Europe, Amérique, Asie), les personnes traitées (femmes ménopausées) et les durées de suivi influencent-ils les résultats ?
Des résultats indiscutables
Sur un tel échantillon, la mortalité globale « brute » des patients ostéoporotiques n’apparaît pas réduite par l’utilisation des biphosphonates. Il n’a été trouvé aucune différence selon le produit administré, pas plus que la zone géographique. La durée de suivi, même au-delà des trois ans de « dénominateur commun de départ », ne change rien à cette observation.
Sur la base de cette méta-analyse exhaustive et de haut niveau de preuve, il apparaît aux chercheurs que le traitement des sujets ostéoporotiques par biphosphonates, s’il s’avère bien efficace sur la prévention des fractures, se révèle incapable de réduire la mortalité globale sur la période de référence concernée.
Z. Lan et al., Clinical Orthopaedics and Related Research, janvier 2025;483(1):91-101
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