De plus en plus de patients atteints d’arthrose du genou sont soumis à une gamme thérapeutique baptisée « orthobiologique ». Un groupe de chercheurs de Baltimore a publié une revue systématique des mérites allégués à ces différents traitements.
L’arsenal de ces traitements inclut : les injections de plasma riche en plaquettes (PRP), les cellules souches mésenchymateuses extraites de la moelle osseuse, du tissu adipeux et enfin celles d’extraction amniotique.
Le PRP concentre l'essentiel des études
L'équipe s'est fondée sur la littérature scientifique consacrée à ce sujet entre 2013 et 2021. Ont été évaluées : la méthodologie des publications, la préparation et la formulation des préparations cellulaires utilisées, l’appréciation par le patient du résultat obtenu (Patient-Reported Outcome Measures, Prom), les modifications ou non des altérations dégénératives arthrosiques (radiographie conventionnelle, IRM et échographie).
La majorité (une cinquantaine) de ces publications concernait le PRP, avec une méthodologie jugée « moyenne » à « bonne ». Les autres options comptaient peu d'études, partageant toutes des résultats similaires au PRP.
Si l’on compare ces études aux cohortes référencées d’histoire naturelle de l’arthrose du genou, l’efficacité de ces options biologiques est non supérieure. Le bénéfice reste très incertain. Malgré un marketing habile promettant une « cure » de l’arthrose, l’offre abondante de ces traitements n'apporte pas la preuve pour l'instant d'être en mesure de transformer l'évolution de la gonarthrose. « Des essais d'un niveau plus élevé avec une plus grande taille et une meilleure méthodologie sont nécessaires pour suggérer une différence », écrivent les auteurs.
R. E. Delanois et al, The Journal of Arthroplasty, 2022. doi.org/10.1016/j.arth.2022.05.031
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