Des techniques non médicamenteuses sont de plus en plus souvent utilisées chez les patients douloureux chroniques. Notamment la méditation de pleine conscience qui vise «non pas à vider son esprit mais à noter sans jugement combien il est rempli», «Une étude bien conduite publiée cette année dans deux grandes revues (1,2) témoigne d'une efficacité de cette thérapie, modeste mais avec un bon niveau de preuve», résume la Pr Françoise Laroche (hôpital Saint Antoine, Paris).
L'étude a randomisé plus de 340 lombalgiques chroniques en trois groupes : méditation de pleine conscience, thérapie cognitivocomportementale (TTC) et traitement usuel (pas d'intervention). Ces sujets, de 50 ans d'âge moyen, dont deux tiers de femmes, souffraient de lombalgies depuis plus de 7 ans en moyenne. La méditation de pleine conscience et les TTC étaient enseignées durant 8 semaines à raison de sessions hebdomadaires de deux heures. Des sessions de 45 minutes par jour étaient ensuite recommandées.
Méditation et TTC font jeu égal
Le critère primaire, évalué à 26 semaines, porte sur le taux de patients améliorés d'au moins 30 % sur un critère de jugement fonctionnel (score de Rolland Moriss : 0 -23) et sur un critère de gêne plus général (0 - 10) lié à la douleur lombaire. À 26 semaines la proportion de patients améliorés est plus importante dans les deux groupes méditation et TTC à la fois sur le score fonctionnel (60,5 % pour la méditation ; 57,7 % pour la TTC vs 44 % pour le traitement conventionnel) et sur la gêne générale (méditation : 44 % ; TTC : 45 % vs traitement conventionnel : 27 %). Globalement il existe un bénéfice significatif par rapport au traitement conventionnel sur le score fonctionnel (RR = 1,3) et sur la gêne générale (RR = 1,7). Surtout, ces différences se maintiennent à 1 an. Ceci, explique Françoise Laroche «sûrement en raison des compétences acquises durant les 8 semaines de session et/ou par la réduction du catastrophisme».
D'après la présentation de la Pr Françoise Laroche (hôpital Saint Antoine, Paris)
(1) Cherkin DC et al. JAMA 2016;315:1240-9
(2) Turner A et al. PAIN 2016;157:2434-44
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