Tensions sur la rispéridone injectable : privilégier la palipéridone injectable

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Publié le 16/10/2025

Les tensions d’approvisionnement d’antipsychotiques à base de rispéridone dureront jusqu’en novembre. L’Agence nationale de sécurité du médicament demande aux médecins de privilégier un traitement par palipéridone injectable, qui peut être exceptionnellement initié par tout médecin, et pas seulement les psychiatres.

Crédit photo : VOISIN/PHANIE

En raison de fortes tensions d’approvisionnement, les médecins sont appelés à différer les initiations de traitement par rispéridone injectable et à privilégier un traitement par palipéridone injectable (Xeplion et génériques), indique l’Agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM), ce 15 octobre 2025. Les médicaments à base de rispéridone injectable à libération prolongée (LP) sont indiqués dans le traitement au long cours des patients souffrant de schizophrénie ou de troubles bipolaires. La palipéridone étant un dérivé de la rispéridone, ses effets sont proches.

Ces tensions, qui touchent toute l’Europe depuis le début du mois d’octobre, devraient durer jusqu’en novembre. Elles font suite à une suspension de la distribution de tous les dosages du RisperdalConsta LP, le temps d’investigations sur un potentiel défaut qualité par le laboratoire Janssen (qui lui-même pallie la rupture de stock de Téva). Il n’est pas recommandé d’initier ou de prescrire les formes orales et orodispersibles de rispéridone, déjà en tension pour les premières.

Les médecins doivent aussi contacter leurs patients en cours de traitement, afin d’organiser un relais par palipéridone injectable, indique l’ANSM. Les pharmaciens doivent de leur côté prévenir le médecin prescripteur si la rispéridone injectable prescrite est indisponible et en dernier recours, délivrer de la palipéridone injectable à la place, sans que le patient ne présente de nouvelle ordonnance.

Tout médecin peut prescrire de la palipéridone

Pour faciliter l’accès aux traitements, tous les médecins peuvent prescrire, y compris pour les initiations habituellement réservées aux psychiatres, de la palipéridone injectable. Ceci de façon transitoire et exceptionnelle, indique l’ANSM.

La première injection de palipéridone doit être réalisée en remplacement de l’injection de rispéridone, à la date initialement prévue. Par la suite, les injections de palipéridone, par un professionnel de santé, devront être réalisées une fois par mois seulement (au lieu d’une injection toutes les deux semaines pour les médicaments à base de rispéridone).

Plusieurs psychotropes font face à des difficultés d'approvisionnement cette année ; l'ANSM cherche des solutions de remplacement pour limiter l'impact sur les patients.