« La tension psychique du patient est très vite partagée par le médecin. Pour limiter le danger immédiat en cours de consultation, il convient d’être vigilant à l’existence de déterminants de l’agressivité », analyse le Dr Terra.
Bien qu’ils soient particulièrement nombreux, certains doivent alerter immédiatement :
- les troubles de la personnalité, en particulier de type antisocial, état-limite (borderline), et narcissique,
- tous les profils difficiles (2i, 2t, 2p) : instabilité, irritabilité, théâtralisme, toxicomanie, paranoïa, perversion,
- les troubles associés à un délire de persécution, les états maniques ou hypomaniaques, les syndromes de sevrage,
- et, de façon beaucoup plus large, les contextes de négociation clinique où les points de vue du patient ne sont ou ne peuvent pas être pris en compte.
D’autres facteurs de risque de violence doivent aussi inciter à la prudence : l’épuisement, l’insomnie, les propos suicidaires, un antécédent de violence, la détermination, la froideur, le désir de vengeance, la jalousie, le sentiment d’injustice, les séparations, un contexte menaçant (expulsion)…
« L’identification des émotions du patient est une étape essentielle car elle sont les ressorts de l’agressivité. Il ne faut pas hésiter à nommer certaines émotions – crainte d’être jugé, sentiment d’être piégé, sentiment d’injustice… – pour pouvoir entrer en contact avec le patient. Certains phrases ou mots sont particulièrement contre-productifs : "pourquoi ? calmez-vous…" Il faut leur préférer des questions ouvertes. Enfin, moins le médecin est sur la défensive, meilleure est l’écoute. Pour parvenir à négocier avec le patient, le praticien doit accepter l’incertitude, il lui faut une vision globale de ce qu’il se passe (et garder seulement un œil sur le patient), il doit être mûr émotionnellement et inspirer confiance. »
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