Le diagnostic de SAS avait été porté chez près de 1893 femmes enceintes. Après ajustement aux facteurs confondant tels que l’obésité, les auteurs de ce travail ont montré que le risque d’admission en USI était 174 fois plus élevé chez les femmes enceintes avec SAS versus les autres femmes sans SAS et la durée d’hospitalisation était plus longue (5 jours versus 3 jours). Il y avait également une augmentation des complications sévères telles que des hystérectomies (+126%), des cardiomyopathies (+259%), des insuffisances cardiaques congestives (+263%) et des œdèmes pulmonaires (+406%) associé au diagnostic de SAS.
De nombreux risques associés
Le diagnostic de SAS durant la grossesse était associé à une augmentation du risque de complications spécifiques de la grossesse c’est-à-dire de prééclampsies (+122%) et éclampsies (+195%). Le SAS était également associé à un risque plus élevé de diabètes gestationnels (+52%).
« Le risque cardiovasculaire chez des femmes présentant des troubles respiratoires (ronflements) au cours de la grossesse était connu et avait déjà fait l’objet d’études rétrospectives. Cette étude prospective à large échelle donne une nouvelle dimension à ce constat. Ce qui est nouveau est que les personnes qui développent ces troubles cardiovasculaires au cours de la grossesse sont des patientes à risque chez qui préexistait un diabète et/ou une hypertension artérielle avant la grossesse. En revanche, il n’a pas été retrouvé de complications fœtales directement associées au SAS dans la mesure où l’hypotrophie qui est généralement retrouvée dans les précédentes publications n’a pas été mise en évidence dans cette étude, » a commenté le Pr Jean-Claude Meurice (CHU, Poitiers).
D’après une communication du Dr Ghada Bourjeily (Brown Université, États-Unis) et d’un entretien avec le Pr Jean-Claude Meurice.
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