Les résultats du second volet de l’enquête Nutri-Bébé sur les apports nutritionnels des enfants de 0 à 3 ans, conduite en partenariat avec le Credoc (1) et à l’initiative du SFAE (1), sont éloquents. À 3 ans, les enfants ont un apport en protéines en moyenne de plus de 40 g par jour, soit 4 fois les apports adéquats ; au-delà d’un an, 95 % ont des apports en sel supérieurs aux recommandations européennes (AESA) et à l’inverse, plus de 80 % des enfants ont des apports en lipides, et en particulier les acides gras indispensables (linoléique et alphalinolénique), inférieurs à ce qu’ils devraient être. Même constat pour les apports en fer qui, dès un an, deviennent inférieurs aux apports conseillés pour la moitié des enfants.
En revanche, les parents donnent davantage de sucres (simples) et de protéines. À l’origine de l’apport excessif de protéines, le recours au lait de vache dès la diversification (deux fois plus protéique que le lait 2e âge) et, à un moindre degré, une consommation trop fréquente de produits laitiers (fromages et petits-suisses, riches en calcium certes, mais aussi en protéines) et de charcuterie (le jambon). On note également un excès de sel qui épuise les reins en les sollicitant trop, sans oublier, à long terme, un risque augmenté d’hypertension artérielle.
Enfin, le déficit en fer, dû à l’abandon des laits infantiles au profit du lait de vache, a des effets sur la croissance, les défenses contre les infections voire sur les performances cognitives.
D’après une conférence de presse SFAE du 27 juin 2014.
(1) Centre de Recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie ; Secteur français des aliments de l’enfance.
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