La stratégie nationale de santé a mis en avant plusieurs grands principes qui sont au cœur de l’action des services de PMI : l’approche globale médico-psychosociale, la mise en œuvre de parcours de santé coordonnés, la lutte contre les déterminants défavorables à la santé et les inégalités sociales… « Elle prévoit explicitement le renforcement des dispositifs de PMI », se félicite le Dr Suesser, coprésident du Syndicat national des médecins de PMI.
Pendant plus de vingt ans, ces services ont été les oubliés des grandes orientations des politiques de santé. « Les départements ont été laissés seuls pour développer les actions sur le terrain, constate le Dr Suesser, pour qui l’évolution amorcée avec la loi de 2016 sur la modernisation du système de santé va dans le bon sens. Cela a permis d’engager une dynamique pour une meilleure coopération entre les instances ministérielles et les départements, avec la mise en place du Comité d’animation nationale des actions de PMI, qui mutualise les expériences et trace des objectifs communs. »
« Aujourd’hui, les départements ne disposent d’aucun financement dédié pour les PMI en dehors du remboursement par l’Assurance-maladie des actes pour les examens obligatoires, s’ils sont effectués par les médecins et les sages-femmes », déplore le pédiatre. Les bilans de santé, eux, font l’objet de remboursements différents selon les caisses, alors qu’ils figurent au code de la santé publique.
La démographie médicale reste un point noir. Pour le Dr Suesser, « ce problème ne touche pas uniquement les PMI, mais la faiblesse des salaires dans ce secteur dissuade un certain nombre de médecins de venir y travailler ».
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