Chuang-Ming Li de l’Institut national de la surdité, à Bethesda au Maryland, et ses collègues ont mesuré la prévalence de la dépression au sein d’une population de plus de 18 000 adultes ayant participé à une’Enquête nationale santé et nutrition organisée entre 2005 et 2010 par les NIH.
La sévérité de la dépression était quantifiée grâce au questionnaire sur la santé du patient PQH-9 (Patient Health Questionnaire). Les chercheurs se fiaient aux déclarations des patients pour mesurer la qualité de leur audition, sauf chez ceux âgés de plus de 70 ans pour lesquels un audiogramme était systématiquement réalisé.
Une relation à géographie variable
Une dépression sévère à modérée, correspondant à un score PHQ-9 supérieur ou égal à 10, était observée chez 4,9 % des patients ayant une excellente audition, ainsi que chez 7,1 % des patients ayant une bonne audition et chez 11,4 % des patients déclarant souffrir de troubles auditifs faibles à importants. En prenant le groupe de patient ayant une excellente audition comme référence, une bonne audition était associée à une augmentation significative de 40 % du risque de dépression, un trouble léger était associé à une augmentation de 70 % de ce risque et un trouble modéré à une augmentation de 140 %.
Cette hausse de la prévalence de la dépression ne se poursuivait cependant pas, puisque chez les patients sourds ou souffrants de trouble important de l’audition, elle n’était pas significativement plus élevée que chez les patients ayant une excellente audition. La population chez qui l’association était la plus forte était celle des femmes âgées, puisque leur risque de dépression était presque quatre fois plus important si elles étaient atteintes de troubles de l’audition.
Chuan-Ming Li et all, Hearing Impairment Associated With Depression in US Adults, National Health and Nutrition Examination Survey 2005-2010, JAMA, Otolaryngology - Head & Neck Surgery, publication en ligne du 6 mars 2013
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