Les questions des internautes du Quotidien du Médecin :
Réponse du Dr Sahel : Est-ce que ce type d'implant concerne aussi les non-voyants de naissance (qui ont une anomalie de la rétine sans atteinte des milieux transparents de l'œil) ou est-ce trop tard pour eux car le schéma visuel ne pourra pas être compris par les lobes occipitaux ?
Les implants sont aujourd'hui proposés à des personnes devenues aveugles à l'âge adulte lors de l'évolution d'une maladie génétique qui a abouti à la perte fonctionnelle des cellules photoréceptrices. Ces cellules sont les premières de la chaîne visuelle et sont indispensables à la captation de la lumière et au codage visuel. Le reste des circuits neuronaux de la rétine au cerveau est en partie épargné.
Il est probable que au delà d'une période critique précoce la récupération visuelle soit très limitée. Cependant de nombreux travaux laissent penser que de nombreuses informations, en particulier topographiques, pourraient être restaurées.
Pouvez-vous dire quelques mots sur la thérapie optogénétique ? Ses indications ? Les échéances ?
C'est la réactivation de neurones rétiniens résiduels par l'expression de protéines détectant la lumière et entrainant une réponse électrique de ces neurones. Ces protéines issues d'algues ou de bactéries sont exprimées grâce à la thérapie génique. L'évaluation clinique de cette approche dans des rétinopathies pigmentaires très évoluées est en cours.
Les lunettes à réalité augmentée ont-elles un avenir ?
Oui pour aider les malvoyants, au delà de leur application croissante pour les loisirs.
Professeur Sahel, cher confrère, êtes-vous « transhumaniste » ?
Absolument pas. Ma seule quête est celle de la restitution, certes partielle, de capacités perdues.
Quelles sont, précisément, les situations dans lesquelles vos recherches suscitent le plus d'espoir ?
Elles sont nombreuses : technologies de la malvoyance, imagerie à haute résolution, thérapies cellulaires et géniques, prothèses, médecine individualisée, médecine participative...
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