Apathie, isolement social, faible expression émotionnelle. Une supplémentation en vitamine B12 et en folates permettrait d’améliorer ce type de symptômes déficitaires chez certains sujets schizophrènes. Selon une étude du Massachusetts General Hospital, si les bienfaits constatés après 16 semaines d’une prise vitaminique journalière sont modestes chez l’ensemble des 100 participants, ils sont notables chez les porteurs de certains variants génétiques impliqués dans le métabolisme des folates.
Méthylation de l’ADN
Comme l’explique le Pr Joshua Roffman, psychiatre à la Harvard Medical School et co-auteur de l’étude : « Les symptômes de schizophrénie sont complexes, et les antipsychotiques n’ont pas grand effet sur certains aspects très handicapants de la maladie. Ce qui inclut les symptômes négatifs, qui peuvent être particulièrement dévastateurs ». Car si les antipsychotiques ont montré leur efficacité sur les symptômes positifs, à type de délires et hallucinations, ils le sont peu sur les symptômes négatifs. Des études avaient précédemment retrouvé que des taux faibles en folates étaient associés à des symptômes négatifs plus sévères.
Deux gènes d’intérêt
Les folates jouent un rôle majeur dans la méthylation de l’ADN, qui est décrite pour réguler l’expression des gènes. Ce qui pourrait expliquer l’effet constaté chez les porteurs de certains variants dans deux gènes d’intérêt, MTHFR et FOLH1. « Avec des effets différents selon les variants génétiques, ces résultats sont en faveur d’une approche personnalisée du traitement de la schizophrénie ». La compréhension des mécanismes neuronaux des folates devrait permettre de mettre au point des outils plus ciblés et plus efficaces pour contrôler la symptomatologie.
JAMA Psychiatry, publié en ligne le 6 mars 2013.
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