Les rechutes d’épisodes dépressifs provoquent un ralentissement psychomoteur. Cette altération persiste-t-elle après l’épisode dépressif, telle était la question posée par P. Gorwood et coll. dans une étude sur 2 000 patients ayant connu entre 1 et 5 épisodes de dépression au cours de leur vie (Gorwood P, et coll. Eur Neuropsychopharmacol 2014; 24: 1630–1640). Pour mesurer leurs capacités cognitives, les auteurs de l’étude ont évalué la rapidité des personnes à réaliser un trail making test (TMT), un test très utilisé évaluant les fonctions exécutives. Il consiste à relier des cercles numérotés, placés en désordre sur une feuille. Il nécessite motivation, concentration, attention et précision.
Le TMT a été effectué deux fois, lors de la dépression et six semaines plus tard, lors de la rémission complète. Il a été réalisé en 35 secondes après une première dépression, et en 1,35 min après plusieurs épisodes dépressifs. Ces résultats confirment que la dépression est une maladie « neurotoxique », s’aggravant avec le temps. Les altérations cognitives et psychomotrices sont des séquelles des épisodes dépressifs.
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