Une alimentation trop salée pourrait contribuer à augmenter l’activité clinique et radiologique de la sclérose en plaques (SEP). C’est ce que suggère une étude récente publiée dans une édition de neurologie du groupe British Medical Journal.
L’étude s’est appuyée sur des données encore très expérimentales. Les études animales ont en effet montré qu’un régime hypersodé augmentait les poussées d’encéphalite auto-immune expérimentale (EAE, modèle de SEP) en stimulant l’activité d’une sous population de cellules immunitaires T, les lymphocytes Th17 dont le rôle a été clairement démontré dans l’EAE.
L’équipe de Mauricio F. Farez (département de neurologie, Institut Raul Carrea, Buenos Aires, Argentine) a conduit une étude observationnelle chez 70 patients atteints de SEP chez lesquels les apports sodés ont été estimés par le dosage urinaire du sodium, puisque 80 à 90 % du sodium ingéré sont excrétés par voie urinaire. La consommation de sodium a été divisée en 3 groupes : consommation faible (inférieure à 2 g/j), consommation modérée comprise entre 2 g et 4,8 g par jour et consommation élevée supérieure à 4,8 g/j , sachant qu’il faut multiplier la teneur en sodium par 2,5 pour obtenir la teneur en sel.
Les auteurs observent une corrélation positive entre le taux d’exacerbation de la SEP et la quantité de sodium absorbée, après avoir ajusté sur tous les paramètres confondants : âge, sexe, durée de la maladie, consommation tabagique, taux de vitamine D, indice de masse corporelle et traitements en cours.
Les taux d’exacerbation étaient respectivement 2,75 et 3,95 fois plus élevés lorsque la consommation de sodium était jugée moyennement élevée ou très élevée comparés au taux d’exacerbation du groupe ayant la consommation de sel la plus faible. De plus, les sujets dont la consommation était la plus élevée, avaient un risque 3,4 fois supérieur de présenter de nouvelles lésions visibles à l’IRM.
Mauricio F. Farez and al. Sodium intake is associated with increased disease activity in multiple sclerosis. J Neurol Neurosurg Psychiatry 2014 ; 0 : 1-6.
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