Comme pour tous les inhibiteurs des récepteurs de la dopamine de type 2, l’effet maximal de l’halopéridol sur les manifestations de la schizophrénie n’est atteint qu’au bout de trois semaines ou plus. Un article paru dans le dernier numéro de « Science » vient enfin d’apporter un début d’explication à ce temps de latence : les antipsychotiques agissent également, mais plus lentement, sur la morphologie des neurones et augmentent leur complexité cellulaire.
Un nouveau mode d’action
Jusqu’à présent, la plupart des études s’étaient focalisées sur un seul mode d’action de la protéine kinase Akt activée par l’halopéridol, celui sur les voies de signalisation qui influencent directement le comportement. Heather Bowling, de l’université de New York, et ses collègues ont découvert qu’Akt activait également la traduction de certains ARMm via le complexe protéique mTORC1.
Dans les neurones du striatum porteurs des récepteurs de la dopamine D2, les chercheurs ont ainsi observé in vitro une augmentation notable de la production de protéines du cytosquelette et de celles responsables de la motilité cellulaire.
Des observations confirmées in vivo
Une exposition prolongée à cet antipsychotique se traduit donc par une augmentation progressive du nombre d’embranchements des neurones du striatum. Ces observations ont par la suite été confirmées in vivo chez la souris et des effets analogues ont également été observés avec des antipsychotiques de seconde génération comme l’amisulpride et la rispéridone.
En outre, ces nouvelles données sont cohérentes avec l’augmentation du volume du striatum observée chez des patients dans des études antérieures. Si ces résultats fournissent le début de l’explication de la réponse en deux temps des patients sous antipsychotiques, il faut encore explorer le lien entre ces modifications morphologiques et les changements comportementaux.
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