Selon des chercheurs en neurosciences français, il y aurait une manière différente de fonctionner entre les cerveaux des petits et grands rêveurs. Les deuxièmes seraient plus « distractibles ».
Les personnes qui déclarent faire beaucoup de rêves, rêvent-elles effectivement plus que les autres, ou ont-elles une faculté supérieure aux autres à s’en souvenir ? Cette question n’avait pas de réponse scientifique. Des chercheurs de l’INSERM (Centre de recherches en neurosciences, Lyon) se sont efforcés d’en trouver une*.
Ils ont enregistré l’activité électrique du cerveau de deux groupes de volontaires : des personnes qui se rappellent très souvent leurs rêves, et d’autres qui s’en souviennent rarement. Ces personnes ont été également soumises à des sons au cours du sommeil et au cours de l’éveil pour enregistrer les potentiels évoqués.
Pas de mémorisation pendant le sommeil ?
L’analyse des signaux électriques cérébraux montre de grandes différences dans les réponses évoquées par les sons chez les grands et les petits rêveurs, pendant le sommeil comme pendant l’éveil.
Les résultats « suggèrent que les personnes qui se souviennent fréquemment de leurs rêves ont une organisation cérébrale fonctionnelle particulière, dans tous les états de vigilance, que ce soit pendant le sommeil ou pendant l’éveil ». Ce qui favoriserait soit la production des rêves, soit la mémoire de ces rêves.
Ces résultats ne confortent pas l’hypothèse qui court depuis les années 1960, selon laquelle il y aurait un lien fort entre le rêve et le sommeil paradoxal. Mais ils vont dans le sens d’une autre hypothèse, « sur le fait que nous ne pouvons rien mémoriser pendant le sommeil ».
Les chercheurs montrent que les « grands rêveurs » cumulent en moyenne 15 minutes d’éveil pendant la nuit, contre 5 minutes chez les « petits rêveurs ». Les grands rêveurs seraient plus réactifs à l’environnement. Ils seraient plus « distractibles » que les petits rêveurs.
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