CE SERA peut-être le premier traitement de l’infection par le nouveau coronavirus dit « MERS-CoV » (Middle East respiratory coronavirus). Alors qu’il n’existe aucun médicament ni vaccin capable de contrôler l’infection ou de limiter sa sévérité, l’équipe de Heinz Feldmann vient de montrer que l’association interféron alpha-2b et ribavirine, efficace in vitro, permet de réduire aussi la réplication virale chez des macaques rhésus, le seul modèle animal connu de l’infection à MERS-CoV.
Les chercheurs ont testé la bithérapie chez des macaques rhésus (2 groupes de 3 singes) 8 heures après avoir été infectés. Par rapport aux témoins infectés, les animaux traités n’ont pas développé de troubles respiratoires et les signes radiographiques de pneumonie étaient absents ou très légers. Les marqueurs de l’inflammation se sont révélés plus faibles au niveau systémique et pulmonaire, avec un nombre réduit de copies du génome, une expression génique différente et des modifications histopathologiques pulmonaires moins marquées.
Le meilleur candidat disponible.
Ses preuves d’efficacité font de la bithérapie anti-VHC le meilleur candidat actuellement disponible, puisque déjà utilisé en pratique. Même s’il n’existe aucune certitude quant aux bénéfices à attendre de la mise en route du traitement sur la progression vers une forme respiratoire grave, la gravité potentielle de l’infection autorise « à l’envisager précocement ». D’autant que, toujours d’après les auteurs, il y aurait les plus grands bénéfices à l’utiliser très tôt au cours de l’infection. Il reste que « la durée prolongée de la maladie chez les humains suggère une fenêtre thérapeutique probablement bien plus longue ». Quoi qu’il en soit, ces résultats ne dispensent pas de poursuivre les recherches pour d’autres traitements. Jusqu’à présent, 97 cas ont été déclarés à travers le monde, dont 46 décès.
« Nature », publié en ligne le 8 septembre 2013
Vers une flambée des cas de rougeole en 2021 ? Des scientifiques s'inquiètent des conséquences de l'épidémie de Covid
Pour une prise en charge adéquate
Un risque de dépression à la ménopause
Les maladies rares impactées par la crise sanitaire, mais 30% des patients ont eu une prescription par mail lors de la première vague
Nawale Hadouiri, première vice-présidente de l'ISNI
« Un interne choisit une spécialité souvent après une expérience en stage »