Le maraviroc est connu pour empêcher l’entrée du VIH dans les cellules cibles en bloquant le récepteur CCR5 situé à la surface de ces cellules. Ce mode d’action pourrait en faire aussi un médicament contre le staphylocoque doré.
On s’en souvient, il y a seize ans, on découvrait à la surface des macrophages et des cellules dendritiques un récepteur qu’utilise le VIH pour entrer dans ces cellules, s’y répliquer et disséminer : ce récepteur a été appelé CCR5. Ce qui a conduit à la mise au point du maraviroc.
Il se trouve que des Américains, le bactériologiste Victor Torres et l’immunologiste Derya Unutmazs, ont découvert que certaines souches de staphylocoque sont capables de cibler et de tuer les cellules immunologiques porteuses de CCR5. En effet, une toxine relarguée par le staphylocoque, appelée LukED, se fixe sur CCR5, ce qui aboutit à la formation de trous dans la paroi de la cellule qui, du coup, meurt. La toxine LukED appartient à la famille des leucotoxines.
Plus en détail, en laboratoire, les cellules CCR5-positives exposées à LukED meurent en une heure, alors que les cellules CCR5-négatives sont totalement résistantes.
Dans un deuxième temps, les chercheurs ont traité les cellules CCR5-positives avec du maraviroc puis les ont exposées à des staphylocoques. Le résultat a été « remarquable » : « Le maraviroc a totalement bloqué les effets de cette leucotoxine à des doses similaires à celles utilisées pour inhiber l’infection par le VIH. »
Nature online.
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