L'Initiative mondiale pour l'éradication de la poliomyélite, dont l'OMS est partenaire, a annoncé jeudi avoir recensé trois cas de polio en Syrie, dans la province de Deir Ezzor (est). Après sa réapparition en 2013, aucun cas n'avait été signalé depuis plus d'un an.
La souche du virus n'est toutefois pas la même que celle qui avait été identifiée dans la province de Deir Ezzor lors de la précédente épidémie (36 cas) de 2013-2014. Le virus qui vient d'être détecté est génétiquement lié à une souche vaccinale de type 2 (PVDV2) et est donc différent de la polio dite « sauvage » apparue dans la même région en 2013, qui avait poussé à la vaccination de millions d'enfants au Moyen Orient.
Cette souche vaccinale a « été isolée dans deux cas de paralysie flasque » le 5 mars et le 6 mai, « ainsi que chez un enfant en bonne santé dans la même communauté », ont précisé les experts. Des campagnes de vaccinations ciblées sont en cours de préparation pour augmenter rapidement l'immunité de la population.
Une première analyse de la situation a permis de constater « un faible taux général d'immunité des populations dans la région mais des niveaux solides de surveillance de la maladie », indique l'Initiative. L'insécurité qui règne dans la région n'a pas permis une large couverture vaccinale des 2 précédentes campagnes menées avec le vaccin oral bivalent en mars et avril dernier. Toutefois l'identification précoce des cas indique que le système de surveillance fonctionne encore en Syrie.
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