Selon une méta analyse publiée mardi dans le BMJ, le test urinaire de détection du HPV peut être considéré comme une alternative possible aux tests réalisés sur des prélèvements effectués directement dans le col de l’utérus.
« Le prélèvement utérin partage plusieurs défauts avec les examens de cytologie et reste une procédure invasive qui prend du temps. Il est peu probable que le recours à cette méthode permette d’augmenter le faible taux de dépistage du HPV chez les femmes », rappellent les auteurs.
Une sensibilité plus faible pour les virus les plus à risque
Neha Pathak de l’école de médecine et d’odontologie de Londres, et ses collègues, ont rassemblé les données de 14 études, (incluant 1 443 femmes sexuellement actives) comparant l’efficacité de tests de dépistage du HPV par la détection de l’ADN viral dans l’urine, avec ceux réalisés grâce à un prélèvement utérin.
Dans l’ensemble, les tests urinaires avaient une sensibilité de 87 % et une spécificité de 94 %. La détection d’une infection par un virus HPV à haut risque présentait, quant à elle, une sensibilité de 77 % et une spécificité de 88 %. En particulier, en ce qui concerne la détection des HPV-16 et 18, la sensibilité du test urinaire était de 73 % et la spécificité était de 98 %. Pour les auteurs, le dépistage urinaire peut être réalisé plus souvent, ce qui réduirait la perte de sensibilité observée avec les souches de virus HPV les dangereuses.
Plus efficace avec les premières gouttes
Les auteurs notent que la sensibilité était 22 fois meilleure quand le test était réalisé sur les premiers millilitres d’urine expulsés lors de la miction, comparée à celle d’un test utilisant du liquide colleté au milieu de la miction.
Ils déplorent cependant le manque d’homogénéité entre les différentes méthodes de détection, ce qui réduit la puissance de leurs résultats : les fréquences des tests variaient beaucoup d’une étude à l’autre et les différentes équipes de recherches employaient parfois des kits de dépistage « artisanaux » plutôt que ceux disponibles dans le commerce. Dans leur conclusion, les auteurs de l’étude du « BMJ » indiquent que « les méthodes de tests doivent être plus standardisées et reproductibles. »
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