La présence d’anticorps anti-interféron gamma (INFG) est associée à des infections opportunistes sévères, telles que celles que l’on rencontre dans le sida. Biologiquement, le contrôle d’infections à mycobactéries, à des levures dimorphiques et aux salmonelles repose (entre autres) sur l’intégrité de l’interféron gamma.
La notion d’anticorps anti-cytokines impliqués dans l’irruption de ces pathologies est en train de devenir notoire dans un certain nombre de cas. Depuis 2004, des cas familiaux d’infections opportunistes associés à des auto-anticorps neutralisants anti-INFG sont décrits de plus en plus fréquemment.
Sarah K. Browne et coll. publient dans le « New England Journal of Medicine » une étude chez un groupe de personnes résidant dans des régions en Asie de l’Est où le syndrome de prédisposition à des infections opportunistes est fréquent. Dans cette étude chez 203 personnes originaires de Thaïlande et de Taïwan et souffrant d’infections opportunistes en dehors de la présence du VIH, comparés à 48 témoins sans infections opportunistes, les auteurs décèlent la présence d’anticorps neutralisants anti-INFG chez 88 % des adultes présentant des infections opportunistes multiples. Dans cette population, les infections (mycobactéries tuberculeuses ou non, disséminées ou pulmonaires ou méningées, infections à virus varicelle zona) sont apparues à l’âge adulte et la présentation est semblable à ce qui est décrit dans l’infection par le VIH évoluée.
Les auteurs remarquent que de nombreux patients ayant ces infections opportunistes sont difficiles à traiter. « Ils demeurent infectés activement malgré un traitement anti-microbien bien conduit. » Cette observation suggère l’intérêt de faire des recherches sur un traitement ciblant les auto-anticorps anti-INFG.
New England Journal of Medicine, 23 août 2012.
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