Après les résultats de la phase III conduite en Asie, Sanofi Pasteur annonce de nouvelles preuves de l’efficacité de son candidat vaccin contre la dengue (étude phase III) en Amérique Latine et dans les Caraïbes. Un total de 20 875 enfants de 9 à 16 ans vivant dans les zones d’endémie au Brésil, en Colombie, au Mexique, au Honduras et à Porto Rico a reçu soit 3 doses du vaccin, soit un placebo (ratio 2 à 1), à 0, 6 et 12 mois.
Les résultats montrent une réduction globale significative de 60,8 % des cas de dengue sur les enfants et adolescents ayant reçu trois doses du vaccin en Amérique latine (contre 56,5 % en Asie).
L’efficacité du vaccin a été observée contre chacun des 4 sérotypes du virus : elle est de 50,3 % pour le 1, de 42,3 % pour le 2, de 74 % pour le 3 et de 77,7 % pour le 4.
Diminution de 80 % des hospitalisations
Le risque d’hospitalisation due à la dengue a été diminué de 80,3 % pendant la durée de l’étude (contre 67 % en Asie). L’efficacité contre les cas de dengue hémorragique, forme sévère de la maladie, est conforme aux résultats de l’étude de phase III conduite en Asie (réduction de 88,5 %), assure Sanofi Pasteur.
Les analyses de tolérance sont aussi conformes aux précédentes observations réalisées lors des phases I, II et III.
« Les nouveaux résultats positifs de l’étude de phase III conduite en Amérique latine sont très encourageants puisqu’ils sont cohérents avec les résultats obtenus en juillet lors de l’étude de phase III conduite en Asie », a commenté le Pr Duane Gubler, directeur fondateur du programme de recherche sur les maladies Infectieuses émergentes, Duke-NUS, à l’École de médecine à Singapour, et président du Partenariat pour le Contrôle de la Dengue.
Ces nouvelles données vont être soumises à des experts externes, avant publication dans une revue scientifique et présentation à la conférence annuelle de l’American Society of Tropical Medicine and Hygiene (ASTMH) qui se tient du 2 au 6 novembre à la Nouvelle-Orléans.
Sanofi Pasteur espère atteindre, grâce à ce candidat vaccin, les objectifs de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) visant à réduire d’au moins 50 % le taux de mortalité et d’au moins 25 % le taux de morbidité d’ici 2020. Le laboratoire compte délivrer les premières doses fin 2015.
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