En fonction de leur profil génétique HLA, les individus pourraient être plus ou moins capables de développer une réponse immunitaire cellulaire contre le nouveau virus (H7N9) de la grippe aviaire A apparu il y a un an en Chine, révèlent des chercheurs australiens. Certains groupes ethniques, comme les indigènes d’Australie ou d’Alaska, seraient particulièrement vulnérables.
Depuis son apparition chez l’homme en février 2013, le virus grippal A(H7N9) a infecté au moins 140 personnes et causé 45 décès. Il reste sous haute surveillance car il suffirait de quelques mutations facilitant la transmission interhumaine pour déclencher une pandémie.
La population ne possède aucun anticorps protecteur contre ce nouveau virus. Cependant, des études animales et humaines ont suggéré que des lymphocytes T CD8 mémoires dirigés contre d’autres virus influenza A rencontrés antérieurement pourraient, par réaction croisée, diminuer la gravité de la maladie, et conférer donc une certaine protection contre le virus H7N9.
L’équipe de Peter Doherty de l’université de Melbourne a évalué cette immunité préexistante au H7N9 en étudiant des échantillons sanguins d’une cinquantaine d’individus. Ils ont identifié 32 peptides immunogéniques (ou épitopes) conservés dans les virus influenza A. Ils ont estimé que les allèles HLA-1 capables de présenter ces épitopes Influenza aux lymphocytes T CD8 sont présents chez environ 16 à 57 % de la population selon l’ethnicité (16 % chez les indigènes d’Australie ou d’Alaska, 38 % chez les Orientaux et Africains, 57 % chez les Caucasiens). Leurs tests in vitro montrent que certains allèles HLA suscitent une forte réponse contre les virus influenza A, y compris le H7N9, tandis que d’autres allèles, communs chez les indigènes d’Australie ou d’Alaska, suscitent une faible réponse immunitaire cellulaire.
PNAS 8 janvier 2014, Quinones-Parra et coll.
Vers une flambée des cas de rougeole en 2021 ? Des scientifiques s'inquiètent des conséquences de l'épidémie de Covid
Pour une prise en charge adéquate
Un risque de dépression à la ménopause
Les maladies rares impactées par la crise sanitaire, mais 30% des patients ont eu une prescription par mail lors de la première vague
Nawale Hadouiri, première vice-présidente de l'ISNI
« Un interne choisit une spécialité souvent après une expérience en stage »