À partir du 1er février, prend fin le régime d'exception mis en place pour lutter contre la pandémie de Covid-19, conformément à ce qui était prévu dans la loi du 30 juillet 2022. Cette normalisation de la situation est une étape vers une nouvelle phase voulue par les autorités : celle d'une stratégie plus globale et pérenne de lutte contre les infections saisonnières. « On retombe dans un dispositif commun à toutes les pathologies de l'hiver », a commenté le Dr Grégory Emery, directeur général adjoint de la Santé. Ce dispositif repose sur l'éducation aux gestes barrières : masque dans les transports ou en cas d'infection, isolement, protection des personnes vulnérables et vaccination.
Le plus important des changements est la fin de l'isolement obligatoire des personnes testées positives au Covid-19 et l'arrêt de la réalisation systématique d'un test de dépistage au deuxième jour de la notification du statut de contact. L'isolement des personnes malades et contagieuses reste cependant une recommandation forte, comme pour n'importe quelle autre maladie infectieuse.
SI-DEP maintenu jusqu'au 30 juin
À partir du 1er février, le système d'information « SI-DEP » ne recueillera plus de manière systématiquement les résultats des tests pratiqués par les laboratoires autorisés à réaliser le diagnostic de Covid-19, sauf si le patient accepte de donner un accord préalable. « En l'absence de consentement, le patient sera informé du résultat de son test, mais ne recevra pas le certificat qui lui permettra de se rendre les pays qui le demandent », précise Grégory Emery.
Les données de SI-DEP continueront à être utilisées pour la surveillance de l'épidémie et la recherche, jusqu'à son arrêt définitif, le 30 juin 2023. Au-delà, « la surveillance continuera sur la base d'autres données, notamment hospitalières, mais aussi issues de la surveillance des eaux usées », poursuit Grégory Emery.
L'application « Tous Anti Covid » continuera à être alimentée avec les données épidémiologiques de Santé publique France et servira de carnet de certificats de vaccination et de résultats de tests de dépistage.
Arrêt du dispositif dérogatoire des arrêts maladie liés au Covid
En revanche, le téléservice « contact Covid » sera arrêté. Ce dernier permettait l'identification et la prise en charge des personnes malades du Covid-19 et des cas contacts. La fin de ce service implique l'arrêt du dispositif dérogatoire des arrêts maladie liés au Covid-19 et la suspension des possibilités de contact tracing, et notamment la recherche des cas contacts dans l'entourage.
Toutes ces mesures étaient préconisées par le Haut Conseil de santé publique (HCSP) dans un courrier adressé à la DGS le 26 janvier dernier. Le HCSP avait alors estimé que « les données de Santé publique France montrent une décroissance de l’incidence du Covid-19 entre la semaine 49 de 2022 et la semaine 2 de 2023 », caractérisée par une « baisse du taux de positivité, une diminution des passages aux urgences » et un R effectif stable à 0,47.
Cette situation correspond à la phase 7 de son rapport du 15 juin 2022 et qui correspond à une amélioration très significative des indicateurs avec un « retour à une vie normale avec levée des mesures non pharmaceutiques en population générale et possiblement levée des mesures réglementaires ». Le HCSP y estime « souhaitable de promouvoir de nouvelles règles d'hygiène post-Covid ».
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