En dérégulant la production d’AMH

La LH impliquée dans l’anovulation du SOPK

Publié le 14/02/2013
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DES TRAVAUX ont montré précédemment que les femmes ayant un SOPK présentent un taux d’AMH plus élevé que les autres. Le dosage d’AMH est même devenu un outil diagnostic du syndrome. Jusqu’à présent on pensait que le taux élevé était dû au nombre excessif de follicules. Mais des travaux récents rapportent un dysfonctionnement des follicules, sans que les mécanismes n’en soient connus. Comme l’explique Nathalie di Clemente, co-auteur des travaux : « L’hormone anti-müllerienne freine la croissance de follicules. Cela pourrait contribuer au fait qu’ils restent immatures chez les femmes présentant un taux d’AMH élevé ».

Ponctions issues de FIV

Les chercheurs ont étudié l’impact des hormones sexuelles LH et FSH sur la production d’AMH au niveau des cellules folliculaires. Pour leurs travaux, ils ont utilisé des prélèvements issus de ponctions ovariennes effectuées chez des femmes suivant un protocole de fécondation in vitro. Ils ont inclus des patientes présentant un SOPK, avec ou sans ovulation, ainsi que des patientes « témoins ».

Après avoir mis en culture des cellules folliculaires avec l’une ou l’autre des hormones hypophysaires, l’équipe a observé une dérégulation de l’AMH et de son récepteur spécifique chez les femmes anovulantes ayant un SOPK. « Chez elles et uniquement chez elles, nous avons observé une stimulation de l’expression d’AMH en présence de LH et pas de rétrocontrôle négatif de son récepteur, censé réguler l’effet de l’AMH », explique la chercheuse. Les mécanismes responsables restent à découvrir, et leur compréhension permettra d’améliorer la prise en charge thérapeutique de cette pathologie.

Human Reproduction, édition en ligne du 14 janvier 2013.

 Dr I.D.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9218