Le tribunal de Nanterre a déclaré jeudi 7 mars le laboratoire UCB Pharma responsable des dommages provoqués par le Distilbène, interdit depuis 1977 aux femmes enceintes, sur deux personnes exposées à ce médicament pendant leur grossesse.
Il condamne le laboratoire à verser 109 000 euros de dommages et intérêts à Sylvie Le Cossec, 45 ans, qui a subi une ablation de l’utérus et deux grossesses pathologiques. Son fils Julien, polyhandicapé, souffre de graves lésions neurologiques et du système moteur. Suivant la requête de l’avocate de la famille, le tribunal a ordonné un complément d’expertise pour cet adolescent de 15 ans. « On ne pouvait pas avoir meilleure décision. C’est une satisfaction que son combat soit reconnu », a déclaré Me Martine Verdier, conseil de la famille Le Cossec.
Une juste indemnisation
Le tribunal a également reconnu le préjudice moral subi par Barbara Régent qui avait assigné le laboratoire pour des problèmes de stérilité et a condamné ce dernier à lui verser 10 000 euros.
Le laboratoire a dit réagir « avec sérénité » à la décision concernant la famille Le Cosser : « Cette décision reconnaît le parcours et les souffrances de cette famille. Nous sommes profondément touchés par les épreuves endurées par toutes les familles concernées, et une juste indemnisation est pour nous une priorité dans ces affaires. »
En mars 2006, la Cour de cassation avait estimé qu’UBC Pharma avait « manqué à son obligation de vigilance », constatant que des doutes sur la nocivité du DES « existaient avant 1971 et dès les années 1953-1954 ».
Selon le réseau DES France, qui soutient les victimes de ce médicament, au moins 160 000 enfants nés pour la plupart dans les années 1970 auraient été exposés au produit.
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