Le microbiote intestinal joue un rôle essentiel dans le développement et la maturation du système immunitaire et tout se joue dès la naissance et dans l’enfance, le concept des 1 000 jours est désormais bien connu.
Les exemples sont nombreux. Ainsi, parallèlement à l’augmentation du taux de césarienne, il a été noté dans plusieurs études, une augmentation d’incidence de pathologies auto-immunes tels que le diabète de type 1 (augmentation du risque d’environ 20 %), l’obésité, l’asthme... Le contact avec la flore maternelle et l’allaitement sont des facteurs primordiaux bénéfiques pour la colonisation bactérienne. Quant à la maladie de Crohn, les chercheurs ont découvert que le microbiote des patients qui en souffraient, comportait un déficit marqué en Faecalibacterium prausnitzii.
Les probiotiques
Cette bactérie possède d’importantes propriétés anti-inflammatoires. Une autre bactérie, Akkermansia muciniphila modifiant le mucus et la perméabilité intestinale est impliquée dans l’obésité. Elle constitue normalement 3 à 5 % de la population de bactéries dans les intestins, mais diminue drastiquement chez les obèses. Partant de ce constat, les chercheurs ont augmenté le taux d’Akkermansia muciniphila dans les intestins de souris obèses pour savoir si la bactérie pouvait les faire maigrir. Les résultats ont montré une diminution significative du poids de ces souris.
« Ces travaux encourageants montrent qu’il existe des bactéries protectrices et que le microbiote est transportable », souligne le Pr Olivier Goulet (Hôpital Necker-Enfants malades, Paris). La transplantation fécale s’est également montrée efficace pour lutter contre l’infection à Clostridium difficile.
Des liens entre microbiote intestinal et des troubles psychiques ont également été évoqués. Enfin, il est possible de moduler le microbiote par l’apport de probiotiques, prébiotiques ou de produits fermentés.
Les perspectives thérapeutiques sont encore rares mais les recherches avancent.
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