La transplantation fécale est une des nouvelles pistes thérapeutiques dans les infections à Clostridium difficile récidivantes ou résistantes aux traitements. Plusieurs essais cliniques sont actuellement consacrés à l'évaluation de ce type de traitement. Plusieurs questions se posent concernant la manière de procéder et notamment sur l'intérêt de l'utilisation de selles congelées au lieu de selles fraîches. Les selles congelées présentent un important avantage en termes de conservation et de transport.
Une étude canadienne
Pour répondre à cette question, le Dr Christine Lee du département de pathologie et de médecine moléculaire de l'université McMaster, en Ontario, et ses collègues ont recruté 232 patients souffrant d'infections récidivantes à C. difficile au sein de 6 centres médicaux canadiens. Ils ont tous reçu des prélèvements fécaux placés dans un sac à lavement. La moitié d'entre eux recevaient des selles préalablement congelées, tandis que l'autre moitié recevaient des selles fraîches.
Le critère primaire d'évaluation était l'absence de nouvel épisode de diarrhée dans les 13 semaines qui suivent la transplantation. Plus de 83 % des patients du groupe « congelé » étaient dans cette situation, contre plus de 85 % des patients du groupe « frais ». La différence entre ces deux résultats n'était pas statistiquement significative. En intention de traiter, le critère primaire d'évaluation était atteint par 75 % des patients du groupe « congelé » et 70,3 % du groupe « frais ». Les auteurs précisent qu'il n'y avait pas de différence significative en ce qui concerne la survenue d'événements indésirables.
« Compte tenu des avantages pratiques que représente l'utilisation de selles congelées, nous devons les considérer comme une option viable pour les transplantations fécales », concluent les auteurs.
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