LES HÉPATOLOGUES de l’hôpital Paul-Brousse ont réuni une cohorte de 15 patients coïnfectés VIH-VHB et 65 patients coïnfectés VIH-VHC. Si, dans les deux cas, le prérequis reste un très bon contrôle de la réplication du VIH, les problèmes posés par ces transplantations sont distincts.
La coïnfection avec un VHB peut conduire à l’apparition d’un carcinome hépatocellulaire ; c’est dans cette indication qu’une greffe hépatique peut être proposée. L’utilisation d’une combinaison de molécules antivirales (lamivudine-ténofovir) et l’injection d’immunoglobulines anti-VHB permet une action rapide sur la réplication du VHB et du VIH, et, de ce fait, contribue à un excellent contrôle de la récidive virale du greffon. Dans la cohorte de Paul-Brousse, seuls deux cas de récidive précoce de la maladie hépatique ont été constatés.
Chez les patients coïnfectés VIH-VHC, la récidive virale C sur le greffon est constante et volontiers sévère. Elle se manifeste par l’apparition d’une hépatite chronique caractérisée par une fibrose rapidement évolutive. Dans la cohorte de Paul-Brousse, le taux de récidive était important : 22 % de fibrose sévère et 9 % de cirrhose.
Aujourd’hui, on sait mieux prévenir les récidives sévères en choisissant des donneurs pas trop âgés, en limitant les flashs de corticoïdes, en maîtrisant l’immunosuppression et en traitant par interféron pégylé les hépatites aiguës sévères. De plus, les médecins travaillent à établir une liste de critères cliniques permettant d’adresser le patient au centre de transplantation au moment idéal et à mettre en place des protocoles thérapeutiques qui limitent la récidive du VHC en post-transplantation.
› Dr BRIGITTE VALLOIS
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