CETTE PREMIÈRE PHASE qui va comprendre 4 à 6 patients est destinée à confirmer la sécurité et la viabilité de la prothèse ainsi que la survie à 180 jours du patient. La deuxième phase devrait inclure une vingtaine patients et évaluer l’amélioration fonctionnelle, la qualité de vie, le confort du patient…etc préalable nécéssaire avant de soumettre le cœur artificiel aux autorités compétentes pour le marquage CE. Les patients implantés sont tous en insuffisance cardiaque terminale.
Créé en 2008, ce cœur artificiel est le résultat d’un long travail mené de 25 ans par le Pr Alain Carpentier et de sa collaboration avec l’expertise technologique de Carpentier-Edwards® et de Matra –d’où le nom CAR-MAT donné à la société- puis EADS. Il a été testé avec succès sur des veaux.
D’autres cœurs artificiels existent déjà comme le Jarvik 7, constitué d’un compresseur extracorporel de plus de 40 kg ou l’Abiocor –société Abiomed- assez similaire au Carmat et déjà implanté chez 14 patients aux États-Unis.
Le cœur Carmat est un cœur total, puisqu’il se compose deux ventricules entourés d’un sac externe contenant le liquide d’actionnement et séparés par une biomembrane isolant volume sanguin et liquide d’actionnement. Deux pompes miniatures actionnent le liquide selon le rythme cardiaque, la régulation étant assurée par un dispositif électronique traitant les informations reçues via différents capteurs. La prothèse cardiaque est fixée aux oreillettes via une interface biocompatible.
Il devait répondre aux exigences formulées par le Pr Carpentier, forme, taille et poids anatomiques – il est compatible anatomiquement avec plus de 70% des hommes et 30 % des femmes-, portabilité et autonomie pour permettre le retour à domicile ce qui lui assure la supériorité sur les systèmes d’assisance externe, et surtout, pierre d’achoppement des précédents cœurs artificiels, être hémocompatible afin d’éviter les complications thrombotiques. Ce qui a été rendu possible en particulier par le recours pour toutes les surfaces en contact avec le sang à des matériaux biosynthétiques similaires à ceux déjà utilisés par le Pr Carpentier pour la réparation des valves cardiaques.
En France, le dossier est toujours entre les mains de l’ANSM qui souhaiterait disposer d’autres données issues des tests sur l’animal.
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