LES RÉCENTES recherches sur la transplantation pancréatique, la transposition d’îlots et les stratégies d’immunomodulation dans le DT1 ont fait l’objet d’une session au congrès (1). « Les résultats, rapportait Jon. S. Odorico (2), sont tels qu’il y a désormais globalement 98 % de chances de retourner à domicile sans insuline après chirurgie et 90 % de chances de pouvoir se passer d’insuline un an après la greffe, ceci dans les meilleurs centres. Et les indications s’élargissent », poursuivait-il. En effet, la greffe peut désormais être proposée à certains diabétiques de type 2 (DT2) non-obèses, avec un C-peptique positif et sans atteinte cardiovasculaire. 5 % de DT2 sont ainsi traités chaque année aux États-Unis. Entre 5 et 7 % des patients ayant subi une pancréatectomie pour pancréatite chronique ou à la suite d’un traumatisme peuvent également bénéficier d’une greffe et ce chiffre va probablement augmenter ces prochaines années. « Malgré ce succès, concluait-il, la réserve des donneurs diminue, probablement en raison du vieillissement de la population et de l’augmentation de la prévalence de l’obésité et du diabète ».
Bien que l’induction soit fréquemment pratiquée (dans plus de 90 % des cas aux États-Unis), aucun des agents actuellement utilisés n’est approuvé comme thérapie d’induction dans la greffe pancréatique. Ses bénéfices potentiels sont en grande partie extrapolés des résultats de la transplantation rénale. Il s’agit principalement de la capacité du sevrage précoce des corticoïdes, l’inconvénient majeur étant l’augmentation d’infections opportunistes.
Lors de ce symposium, Nicole A. Turgeon (3) soulignait qu’il était essentiel de promouvoir la transplantation d’îlots par des essais cliniques novateurs de phase II et III chez des patients avec DT1 et hypoglycémies sévères ou une extrême labilité glycémique, et chez les sujets ayant subi auparavant une greffe de rein.
Elle a présenté les résultats préliminaires sur 48 individus atteints d’un DT1 dans huit centres d’Amérique du Nord. L’objectif était d’obtenir des taux d’HBA1c ‹ 7 % un an après la greffe, sans événements hypoglycémiques graves sur l’année suivant la première transplantation d’îlots. Les sujets réduisaient de façon substantielle leur utilisation d’insuline et leur labilité glycémique post-transplantation. Tout ceci avec un profil de sécurité satisfaisant, sans décès, infections opportunistes, effet défavorable non résolu, toxicité rénale et sans rejet tant que l’immunosuppression est maintenue.
(1) IT SY04.Transplant Therapies for Type 1 Diabetes. Current, Emerging, and Novel.
(2) University of Wisconsin-Madison, University of Wisconsin Hospital.
(3) Emory University, Clinical Islet Transplantation (CIT) Consortium.
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