Les recherches sur la thérapie cellulaire visant à réparer les aires infarcies dans le post-infarctus se heurtent aux difficultés d’adressage des cellules aux sites visés. Pour surmonter cet écueil, des chercheurs français ont réalisé sur un modèle animal un essai utilisant un aimant pour cibler une zone précise. La préparation hi-tech a consisté à charger des cellules avec des nanoparticules d’oxyde de fer. Des cellules souches prélevées dans du sang de cordon ont été utilisées pour leurs propriétés progénitrices. Un aimant a été implanté en sous-cutané en regard de la lésion myocardique induite chez les rats. Les cellules progénitrices chargées de fer ont été perfusées dans la circulation.
Le Pr Philippe Ménasché (INSERM U633, hôpital européen Georges-Pompidou) et son équipe écrivent dans « Cell Transplantation » (26 juin 2012) « que les cellules sont suffisamment magnétiques pour être manipulées à distance par l’aimant ».
Une évaluation objective du but atteint grâce à cette technique d’adressage des cellules progénitrices peut être réalisée in vivo, par visualisation à l’IRM, examen non invasif, précisent les auteurs.
« Nous trouvons une bonne corrélation entre ce qui est obtenu via le suivi par IRM avec les données par PCR quantitative. » Poursuivre dans cette voie est maintenant l’objectif que se donne l’équipe après cette étude pilote, pour suivre la position des cellules à différentes étapes. Ils notent que le nombre des cellules trouvées au site visé est probablement réduit du fait du faible nombre des cellules chargées de nanoparticules injectées au cours de ce premier travail.
Il faut maintenant s’atteler au travail de paillasse pour confirmer la validité du concept ainsi posé. Avant de passer aux étapes sur un modèle animal de plus grande taille. La sécurité et la capacité régénérative des cellules injectées doivent bien sûr aussi être évaluées.
Cell Transplantation, 26 juin 2012.
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