La société Carmat, qui produit et commercialise un cœur artificiel (Aeson), en difficulté depuis plusieurs années, a annoncé ce 20 juin un risque de cessation de paiements dès fin juin 2025 et le lancement d'une campagne de dons pour la poursuite de ses activités.
« Malgré tous ses efforts, dans un environnement de financement très dégradé », la société se trouvera « en état de cessation des paiements à la fin du mois de juin si elle ne parvient pas, d’ici là, à obtenir un complément de trésorerie d’au moins 3,5 millions d'euros », a-t-elle indiqué dans un communiqué, ajoutant avoir besoin de 4,5 millions d’euros supplémentaires d’ici à fin juillet. D’une manière plus générale, elle estime ses besoins de financement à 12 mois à environ 35 millions d'euros dont environ 20 millions d’ici fin décembre 2025.
Une alternative aux patients en attente de greffe
Créée en 2008, la société propose un « cœur artificiel » qui vise à fournir, aux patients ayant une insuffisance cardiaque biventriculaire avancée, une assistance dans l'attente d'un cœur humain disponible pour une transplantation (en « pont »), ou comme alternative définitive. Malgré le lancement en 2022 de l’essai Eficas en vue d’un remboursement en France, Carmat traverse des périodes difficiles depuis plusieurs années.
Tout en poursuivant ses démarches pour lever des fonds, notamment via des augmentations de capital, Carmat a annoncé ce 20 juin le lancement d'une campagne de dons via une plateforme en ligne afin notamment de poursuivre ses activités au-delà du mois de juin.
Cette campagne de dons « ouverte à tous » doit « permettre aux particuliers et aux sociétés qui sont sensibles à son projet et souhaitent contribuer à la pérennité de Carmat, de le faire ». « Les donateurs ne deviendront via leurs dons, ni créanciers ni actionnaires de Carmat », précise la société. « Nous faisons aujourd’hui appel à la générosité de chacun pour permettre à Carmat de continuer à sauver des vies », a souligné Stéphane Piat, directeur général de Carmat, cité dans le communiqué.
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