L’éponyme

Ils ont fait don de leur nom à la médecine : Raynaud

Publié le 21/09/2012
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Crédit photo : DR

Le Français Maurice Raynaud, qui a décrit le syndrome qui porte son nom, était doublement docteur : docteur en médecine et docteur ès lettres. Il était aussi grand amateur d’histoire de la médecine.

 

 

Carte d’identité

Nom : Raynaud

Prénom : Maurice

Né le 10 août 1834

Décédé le 29 juin 1881

Nationalité française

Carrière

Fils d’universitaire, Maurice Raynaud commence ses études de médecine à Paris avec l’aide de son oncle médecin, Ange Gabriel Maxime Vernois (1809-1877). Il obtient son doctorat en médecine en 1862 avec un travail consacré... au syndrome qui portera son nom.

Il obtient également la même année un titre de docteur ès lettres avec son texte « Asclepiades de Bathynia, médecin et philosophe » et son ouvrage « la Médecine à l’époque de Molière ».

S’il n’est jamais nommé chef de service, il devient toutefois médecin des hôpitaux en 1865. À de nombreuses occasions, il est attaché à divers hôpitaux : Hôtel-Dieu, Lariboisière, Charité. En 1866, il est nommé agrégé grâce à ses travaux « Hyperhémies non phlegmasiques » et « De la révulsion ».

Il est fait officier de la Légion d’honneur en 1871 puis élu à l’Académie de médecine en 1879.

Raynaud est un excellent enseignant et un fin clinicien. Il écrit beaucoup. Son livre « Sur la salive d’un enfant mort de la rage » est le fruit d’un travail réalisé avec Louis Pasteur et Odilon Marc Lannelongue.

Son grand souhait est d’obtenir une chaire d’Histoire de la médecine à Paris mais il échoua à trois reprises. Après des années de problèmes cardiaques, il meurt le 29 juin 1881 peu de temps avant le congrès international de médecine de Londres. Un de ses collègues y fait donc la lecture de ce qu’il avait préparé pour l’occasion : « Septicisme en médecine. Passé et présent ».

Éponyme

C’est dans sa thèse que Maurice Raynaud décrit le syndrome vasculaire périphérique qui porte son nom. Le fait est suffisamment rare pour être souligné.

 Dr EMMANUEL DE VIEL

Source : lequotidiendumedecin.fr