La formule utilisée depuis plus de 40 ans pour calculer la fréquence cardiaque maximale d’un individu – 220 moins âge – serait obsolète, peu adaptée au cœur des femmes et finalement pas tout à fait non plus à celui des hommes.
Après avoir analysé 25 000 écho-cardio de stress, des chercheurs cardiologues ont observé des différences entre la gent féminine et la gent masculine dont ne tient pas compte cette célèbre équation.
Entre 1993 et 2006, ces chercheurs de la Mayo Clinic qui présentent leurs observations au 63e congrès de l’American College of Cardiology qui se tient à Washington, ont étudié une population âgée de 40 à 89 ans. Ils observent que la fréquence cardiaque maximale (FCM) décroît avec l’âge, mais que la pente est plus graduelle chez la femme. La formule classique énoncée ci-dessus surestime la FCM chez la femme jeune et la sous-estime chez la femme plus âgée.
Entre 40 et 89 ans, la formule la mieux adaptée pour calculer la fréquence cardiaque maximale serait dorénavant 200 - 67 % âge et 216 - 93 % âge pour l’homme.
Exemple à 46 ans : la fréquence cardiaque maximale est : 200 - 67 % 46 = 169 battements/minute pour une femme et 216 - 93 % 46 = 157 battements/minute pour un homme, au lieu de 220 - 46 = 174 battements/minute auparavant… pour l’homme et la femme.
L’étude montre par ailleurs que les hommes jeunes ont une fréquence cardiaque de repos plus basse et un pic de FCM plus haut que les femmes, et que le rythme cardiaque masculin s’adapte plus rapidement à l’effort et retourne plus vite à la normale que celui des femmes.
« Il est logique qu’une équation développée il y a plus de 40 ans ne réponde plus à nos besoins d’autant qu’à l’époque peu de femmes avaient été incluses. Beaucoup de choses ont changé, le cœur des femmes, leur poids, leurs aptitudes physiques, justifiant une réévaluation de ces outils », commente le principal auteur Thomas Allison.
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