L’ÉTUDE a porté chez 774 hommes âgés, américains d’origine japonaise (des participants à l’étude « Honolulu-Asia Aging Study »), dont 610 souffraient d’une HTA, traitée pour 350 d’entre eux : un bêta-bloquant seul pour 15 %, ce médicament associé à un autre pour 18 %, ou d’autres traitements. Les autopsies montrent une réduction du nombre des anomalies cérébrales préfigurant une maladie d’Alzheimer ou d’autres démences, chez les personnes traitées par un antihypertenseur comparées aux autres. La réduction de ces anomalies est la plus importante avec les bêta-bloqueurs. Ont été pris en considération deux types de lésions : des lésions directes de la maladie d’Alzheimer et les micro-infarctus cérébraux (attribués à des micro-AVC). Lon White, l’auteur principal, souligne l’intérêt de ce résultat, « étant donné que les bêta-bloqueurs sont les antihypertenseurs les plus largement prescrits ». L’HTA du milieu de la vie est un facteur de risque identifié de démence.
• Sodas
Selon un autre travail présenté à ce même congrès, la qualité de ce avec quoi on se désaltère n’est pas anodine. Les sodas, et en particulier ceux qui comportent des édulcorants, s’associent à un risque de dépression accru, à l’inverse du café, qui semble réduire ce risque. Là, cette déduction provient de l’étude de 263 925 personnes (de 50 à 71 ans), suivies entre 1995 et 2000. Il y eut 11 311 dépressions diagnostiquées. Le risque de dépression s’accroît de 30 % à 38 % à partir de 4 verres de sodas ou boissons édulcorées par jour, comparativement à ceux qui n’en boivent pas. Ceux qui par contre boivent 4 tasses de café bénéficient d’une réduction du risque de 10 % de dépression, toujours par rapport aux non-consommateurs de cette boisson. Le risque est plus élevé chez ceux qui choisissent des boissons édulcorées sans sucre.
• SLA
Troisième morceau choisi lors de ce congrès : une transplantation de cellules souches chez la souris semble donner de bons résultats dans la sclérose latérale amyotrophique (SLA). L’équipe de Stefania Corti (Italie) a tenté une greffe de cellules souches neurales induites à partir de cellules souches pluripotentes humaines, dans un modèle murin de SLA. Ils observent que les cellules souches migrent jusqu’à la moelle épinière des souris, maturent et se multiplient. Et surtout, ils rapportent un allongement significatif de la durée de vie du modèle animal, et une amélioration de la fonction musculaire. Les auteurs espèrent que des tests chez des humains vont être réalisés.
Chicago, 65e Congrès de l’American Academy of Neurologie.
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