Présenter sa thèse en trois minutes, montre en main, c'est possible ! Seize doctorants venus de toute la France s'affrontaient ce mercredi à Paris à l'occasion de la finale nationale de « Ma thèse en 180 secondes », épreuve oratoire de vulgarisation scientifique organisée par le CNRS et la conférence des présidents d'université.
Les jeunes scientifiques devaient tenter de séduire le jury (composé notamment de Frédéric Courant, présentateur de l'émission télé « Ce n’est pas sorcier », ou encore de l'humoriste Sophia Aram). Éloquence, esprit de synthèse et humour, telles sont les principales qualités requises pour captiver un public néophyte sur des sujets de recherche parfois ardus.
La santé figure en bonne place avec trois candidats parmi les seize finalistes de l'édition 2017 qui s'affrontent ce mercredi à 18 heures à la Maison de la radio.
Quel serait votre lauréat ? Peut-être serez-vous charmé par le travail de Camille Jacqueline, doctorante à l'université de Montpellier, qui a planché sur « Communautés pathogènes et incidence de cancer : le rôle de l'écologie du système immunitaire ».
« Difficile de faire de l'humour quand on travaille sur deux calamités, le cancer et les parasites », entame la chercheuse, qui présente l'hypothèse que tous les parasites que l'on rencontre au cours de notre vie modifie le risque d'avoir un cancer. « Si on connaît les parasites qui protègent contre le cancer, on pourrait alors les utiliser comme thérapie, explique-t-elle. À l’inverse, si on connaît les parasites qui provoquent le cancer, on pourrait les éliminer grâce à des antibiotiques ou des vaccins. »
Peut-être serez-vous davantage enthousiasmé par la thèse de Marius Colin, doctorant en mibrobiologie à l'université de Champagne, qui porte sur « l'évaluation de l'activité microbienne de surfaces en alliages de cuivre dans les établissements de santé ».
Le chercheur explique comment une poignée de porte en cuivre, métal antimicrobien, peut éviter les infections nosocomiales à l'hôpital, étant cent fois plus efficace contre les bactéries multirésistantes qu'une poignée en inox.
À moins que vous ne soyez sensible au travail de Marie-Claire Haumont-Sautereau, qui soutient une thèse de psychologie à l'université de Lorraine, et qui s'est penchée sur le plaisir et la souffrance au travail et les risques de burn-out. Elle a réalisé une étude clinique et une analyse différentielle entre hommes et femmes menées auprès de dirigeants de PME.
« Les chefs de petites entreprises souffrent aussi d'épuisement professionnel qui peut entraîner le suicide », explique la Lorraine qui a mené une enquête qualitative auprès de 20 patrons afin de détecter les leviers d'action susceptibles de réduire leur souffrance et d'accroître leur plaisir au travail.
La finale sera retransmise en direct à partir de 18 heures sur le site national du concours.
Deux lauréats représenteront la France lors de la finale internationale, le 28 septembre prochain à Liège, en Belgique.
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