Les médecins généralistes américains ne se disent pas prêts à arrêter de prescrire les PSA pour dépister le cancer de la prostate. C’est ce à quoi conclut une étude menée par le Dr Craig Pollack et coll. auprès de 125 praticiens américains, et dont les résultats viennent d’être communiqués suite aux récentes recommandations américaines. Le groupe de travail U.S Preventive Services Task Force (USPSTF) s’est prononcé officiellement contre le dépistage systématique le 22 mai dernier. S’il existe un consensus chez les sujets de plus de 75 ans et chez ceux ayant une espérance de vie ≤ 10 ans, la plupart des médecins déclarent avoir des freins à ne plus prescrire les PSA à leurs patients habitués à faire le dépistage chaque année.
La raison première citée par près de 75 % des médecins est « mon patient attend de moi que je poursuive le dépistage », suivie de « cela prend plus de temps d’expliquer pourquoi il ne faut pas le faire que continuer à prescrire le test » par 67 % des sondés. Plus de la moitié des médecins interrogés pensent que le fait de ne pas prescrire les PSA « leur fait courir un risque de faire une erreur médicale ».
Dans une étude dérivée publiée en avril, l’équipe du Dr Pollack avait estimé qu’environ la moitié des médecins était d’accord avec la décision de supprimer le dépistage par les PSA. Pourtant, moins de 2 % avaient déclaré qu’ils s’y conformeraient à la lettre, près de 22 % qu’ils auraient beaucoup plus tendance à ne plus les prescrire, 38,6 % qu’ils auraient un peu plus tendance à ne plus les prescrire et 37,7 % qu’ils ne changeraient en rien leurs pratiques. La problématique outre-atlantique est ainsi comparable à celle observée en France, où l’avis rendu par la Haute Autorité de Santé (HAS) en 2004 n’est pas partagé par l’Association Française d’Urologie (AFU). La HAS a réitéré sa position en se prononçant contre le dépistage dans les populations à risque en avril dernier.
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