Le cancer anal a déjà été largement documenté chez les homosexuels masculins VIH +, rappelle Mark Einstein, qui dirige l’étude intitulée « Prévalence élevée de néoplasie intraépithéliale de haut grade chez les femmes infectées par le VIH, et dépistées pour un cancer du canal anal ». Cette nouvelle étude, conduite entre mars 2008 et décembre 2010, révèle l’existence de lésions précancéreuses chez une proportion élevée des femmes ayant ce statut sérologique.
Dans une cohorte de 715 femmes VIH + mais asymptomatiques, 10,5 % présente une affection anale sous une forme ou sous une autre. Et chez environ un tiers de ces dernières, on décèle des véritables lésions histologiques précancéreuses.
Les chercheurs montrent que ces anomalies sont vraisemblablement dues au potentiel du VIH d’induire une persistance du virus HPV (papillomavirus) qui est responsable de pratiquement tous les cancers anaux. Les personnes touchées par le VIH ont un risque accru de développer beaucoup d’autres néoplasies associées au VIH.
L’incidence du carcinome anal s’est accrue en dépit de la mise en œuvre des traitements antirétroviraux, ce qui n’altère pas le cours des maladies anogénitales associées au virus HPV.
Le groupe de femmes étudiées vit dans le Bronx, un endroit où la prévalence du VIH est une des plus élevée aux États-Unis.
Le Dr Einstein recommande que toutes les femmes VIH + présentant des anomalies cytologiques bénéficient d’une anuscopie à haute résolution. En particulier celles dont la virémie du VIH est mal contrôlée, qui ont un risque significativement plus élevé de présenter une lésion de haut grade. « Tous les hommes et toutes les femmes infectés par le VIH devraient avoir un dépistage du canal anal. Étant donné la fréquence des lésions de haut grade et le vieillissement des populations séropositives pour le VIH, une action de routine mériterait d’être instituée. »
AIDS, 12 avril 2012.
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