Les recommandations sur l’utilisation du test HPV dans le dépistage primaire ont été émises par la Haute Autorité de santé (HAS) en juillet 2019 et depuis le 1er avril 2020, il est remboursé pour le dépistage des femmes entre 30 et 65 ans. Jusqu’ici, il ne l’était qu’en cas d’anomalies type AGC ou ASC-US sur le frottis. On inverse donc la stratégie puisque le test HPV est pratiqué en première intention chez les 30-65 ans et s’il est positif, un frottis sera réalisé sur le même prélèvement pour rechercher des anomalies cellulaires. Si le test est HPV+ et le frottis normal, la patiente sortira du dépistage généralisé et aura un nouveau test à un an et non à cinq, ce qui va améliorer la sensibilité et la performance diagnostique de l’examen. « Le test HPV devient donc le test de référence dans cette tranche d’âge, sa sensibilité étant bien meilleure que le frottis qui ne dépistait que 53 % des lésions environ », reconnaît la Dr Wylomanski.
Pour les 25-30 ans, la stratégie n’est pas modifiée. La prévalence du HPV étant très élevée avant 30 ans, le nombre de résultats positifs serait bien trop élevé, sans savoir si cette infection à HPV va persister ou disparaître puisque 98 % environ des HPV seraient éliminés grâce aux défenses immunitaires dans les deux premières années suivant l’infection.
Le dépistage organisé n’est pas déployé de manière efficace en France, avec de très grandes disparités selon les régions puisqu’il est en moyenne inférieur à 60 % alors qu’il devrait être à plus de 80 % pour une couverture optimale.
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024
La myologie, vers une nouvelle spécialité transversale ?
Maintien des connaissances et des compétences
La certification périodique marque des points