C’est un fait établi: le cancer de l’endomètre est celui qui présente la plus forte association à l’indice de masse corporel et aux États-Unis, une tumeur de l’endomètre sur deux serait en lien avec l’excès de poids.
Il était donc logique d’évaluer l’impact de la perte de poids induite par la chirurgie bariatrique sur le risque de ce cancer, ce qui a été fait de façon rétrospective par une équipe californienne. Kristy K. Ward et al. (Gynecologic Oncology 133 (2014) : 63-66) ont colligées les données de quelques 7 431 858 admissions sur une période de 4 années consécutives. Les patientes étaient âgées de 52, 6 ans en moyenne, 1,4 % avaient subi une chirurgie bariatrique et 0, 60 % avaient eu un diagnostic de cancer de l’endomètre. Le risque de tumeur maligne de l’endomètre était globalement de 2,8 fois plus élevé chez les femmes obèses comparativement à celles de poids normal.
Le taux de cancer de l’endomètre sur l’ensemble des femmes non opérées était de 0,6 %, de 1,4 % chez les femmes non opérées obèses, de 0,5 % chez les femmes non opérées de poids normal, de 0,4 % chez les femmes opérées, de 0,7 % chez les femmes opérées conservant une obésité en post-opératoire et enfin de 0,3 % chez celles ayant maintenu la perte de poids. Le risque relatif de cancer de l’endomètre entre les femmes obèses ayant bénéficié d’une chirurgie bariatrique comparativement aux femmes obèses non opérées est de 0, 29 (IC 95 % 0,26-032), ce qui permet d’estimer à 71% la réduction du risque de cancer de l’endomètre après chirurgie bariatrique. Ce taux s’élève même à 81% si la perte de poids se maintient au long cours.
Ce bénéfice découlerait de l’augmentation du taux de SHBG (sex hormone binding globuline) secondaire à la baisse de l’insulinorésistance observée de façon très précoce après l’intervention.
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