Dans cet essai qui a inclus 834 patients, trois groupes ont été constitués, les deux premiers (556 patients) recevaient du pembrolizumab 10 mg/kg toutes les 2 ou 3 semaines pendant 2 ans (les deux groupes étaient poolés pour l’analyse, l’équivalence des deux protocoles ayant été démontrés par ailleurs), le troisième (278 patients) ayant reçu 4 doses d’ipilimumab (3 mg/kg) espacées de 3 semaines. Le traitement par pembrolizumab était interrompu en cas d’intolérance sévère, de progression de la maladie ou sur décision du médecin ou du patient.
Moitié des patients en vie sous pembrolizumab
Avec un suivi médian de 33,9 mois, la survie globale est de 50 % sous pembrolizumab (HR = 0,70, IC95 % 0,58-0,86) contre 39 % sous ipilimumab. La survie sans progression est respectivement de 31 % et de 14 %.
Un maintien de la réponse après l'arrêt du traitement
Si l’on considère les patients répondeurs ayant arrêté le pembrolizumab au bout de deux ans (19 % des patients traités par pembrolizumab), ces pourcentages montent à 98 % pour la survie et à 91 % pour la survie sans progression. « Même si l’on ne peut pas parler de guérison, conclut la Pr Caroline Robert, ces résultats sont très encourageants pour ce sous-groupe de patients ayant répondu et supporté le traitement par pembrolizumab. Il reste beaucoup à faire, dans deux directions : élaborer de meilleurs outils pour déceler d’emblée les bons répondeurs et trouver des combinaisons de traitement pour diminuer encore les rechutes et pour accroître le taux de répondeurs. Le fait que le mélanome métastatique ait été le premier à bénéficier de l’immunothérapie et que depuis cette dernière se soit attaquée à de nombreux autres cancers ne doit faire croire qu’en matière de mélanome les efforts de la recherche doivent être relâchés ».
D'après la présentation orale (abstract 9504) et un entretien avec la Pr Caroline Robert
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