Un essai de phase III dans les sarcomes des tissus mous non adipocytaires métastasés montre que, après l’échec de la chimiothérapie standard, le pazopanib, inhibiteur multicible de tyrosine kinase, améliore la survie globale et la survie sans maladie.
Les sarcomes des tissus mous (1 % des cancers de l’adulte) constituent un groupe de cancers mésenchymateux rares qui incluent environ 50 types histologiques. À l’exception des GIST (tumeurs stromales gastro-intestinales), le développement de nouveaux traitements systémiques a peu progressé ces dernières décennies. En cas de métastases, la survie est d’environ 12 mois.
Le traitement de première ligne, en dehors des GIST, repose sur une anthracycline (en général la doxorubicine) soit seule soit associée à l’ifosfamide. La seule vraie nouveauté a été la trabectedine, approuvée en Europe en 2007. Dans l’angiosarcome, la gemcitabine avec dacarbazine ou docetaxel et paclitaxel, semblent améliorer la survie. Les thérapies ciblées comme l’imatinib et le sunitinib ont une activité dans les GIST et le dermatofibrosarcome portuberans.
Des études de phase II (mais pas de phase III) ont été faites avec des traitements antiangiogéniques. Le pazopanib, ianti-VEGF, est un inhibiteur de kinase multicible (activité contre les VEGF 1, 2 et 3). Il est enregistré dans le cancer du rein.
Après des essais de phase II, l’essai de phase III PALETE avec le pazopanib contre placebo a été conduit dans 72 centres de 13 pays (en France, le centre Léon-Bérard de Lyon, l’institut Bergonié de Bordeaux, l’IGR de Villejuif) auprès de 369 patients atteints d’un sarcome des tissus mous non adipocytaire métastasé après échec de la chimiothérapie standard.
Résultats :
– la survie sans progression de la maladie a été de 4,6 mois avec le pazopanib contre 1,6 mois sous placebo ;
– la survie globale a été de 12,5 mois sous pazopanib contre 10,7 sous placebo.
Winette van der Graaf et coll. « The Lancet », 2012, vol. 379, pp. 1879-1886.
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