Les conjoints de personnes souffrant d’un cancer de la bouche ou de la gorge associé à une infection par HPV ne présentent pas plus souvent eux-mêmes d’infections orales par le papillomavirus, indiquent les résultats d’une étude multicentrique, présentés au congrès annuel de l’ASCO (American Society of Clinical Oncology, Chicago). « Nous ne pouvons pas garantir aux partenaires réguliers de ces patients qu’ils ne développeront pas d’infection ou de cancer. Mais nous pouvons les rassurer jusqu’à un certain point, car l’étude suggère que leur risque de cancer oropharyngé par le HPV demeure bas », expliquent les chercheurs de l’Université John’s Hopkins (Gypsyamber D’Souza et coll.).
Plus détectables à un an
Les chercheurs ont réalisé des prélèvements buccaux chez 166 hommes et femmes ayant un cancer oropharyngé associé à un HPV et chez 94 conjoints. Plus de la moitié des patients présentaient au moins un type de HPV, y compris le HPV16 (le plus fréquemment associé à un cancer). Un an après, seulement 6 % avaient encore de l’ADN du HPV détectable. Parmi les partenaires, 6,5 % présentaient un HPV et la moitié de ces infections n’étaient plus détectables au bout d’un an. Des taux comparables à ceux de la population générale, précisent les auteurs.
Les cancers oraux dus au HPV sont en augmentation chez les hommes aux États-Unis, notent-ils. La crainte de la transmission du virus peut entraîner une anxiété, des difficultés lors des relations sexuelles, voire des divorces.
La pratique du cunnilingus
Cette information fait écho à l’annonce faite par l’acteur américain Michael Douglas, qui estime que sa sexualité est à l’origine de son cancer de la gorge (interview publiée dans le quotidien Britannique « The Guardian »). L’acteur a déclaré que son cancer apparu il y a 3 ans n’était pas le résultat d’excès de boisson ou d’une forte consommation de tabac, mais avait été provoqué par une maladie sexuellement transmissible.
« Sans entrer dans le détail, ce cancer très spécifique est causé par le virus du papillome humain et provient (de la pratique) du cunnilingus », explique-t-il.
« Je m’inquiétais pour savoir si les soucis causés par l’incarcération de mon fils n’auraient pas contribué à déclencher le cancer, mais non, en fait c’est dû à une maladie sexuellement transmissible », affirme-t-il.
Vers une flambée des cas de rougeole en 2021 ? Des scientifiques s'inquiètent des conséquences de l'épidémie de Covid
Pour une prise en charge adéquate
Un risque de dépression à la ménopause
Les maladies rares impactées par la crise sanitaire, mais 30% des patients ont eu une prescription par mail lors de la première vague
Nawale Hadouiri, première vice-présidente de l'ISNI
« Un interne choisit une spécialité souvent après une expérience en stage »