Une équipe française fait des observations concernant les neutrophiles, qui pourraient aider la recherche sur les traitements par immunothérapie.
« Entre 20 et 30 % des cancers du sein présentent un terrain favorable à un traitement immunothérapeutique par injection d’anticorps », rappellent Marcello Albanesi, Pierre Bruhns et coll. (Laboratoire anticorps en thérapie et pathologie, Institut Pasteur, et Inserm). Un travail fondamental de ces chercheurs en collaboration avec le Pr Clifford Lowell (Université de Californie), fait souligner l’action des neutrophiles pour induire l’effet thérapeutique lors d’une immunothérapie administrée dans un cancer du sein.
Ils observent que la réduction de la masse tumorale n’intervient pas chez les souris en neutropénie. Ou lorsque ces cellules ne peuvent être activées. Et ils constatent que l’effet thérapeutique peut être restauré chez les souris déficientes après administration de neutrophiles provenant de souris normales. Ces observations ont été reproduites dans un modèle de cancer de la peau, « ce qui laisse supposer que les neutrophiles ont un rôle important dans le traitement par immunothérapie de plusieurs cancers ».
Les polynucléaires neutrophiles sont attirés vers la tumeur après l’injection des anticorps thérapeutiques, et sont activés au contact des anticorps, ce qui les rend aptes à détruire les cellules tumorales.
En conclusion, Pierre Bruhns et coll. attirent l’attention sur les traitements par immunothérapie actuels. Ces derniers sont souvent couplés à d’autres traitements. En conséquence, « une stratégie intéressante pourrait être de privilégier les associations qui dopent le nombre et l’activité des neutrophiles. »
En réalisant ce travail, Marcello Albanesi et coll. mettent au jour « un rôle insoupçonné des neutrophiles dans le traitement par immunothérapie », car, jusque là, l’efficacité de ce type de traitement était attribuée à d’autres éléments immunitaires, tels que les macrophages et les cellules NK.
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